Nous rentrons d’un voyage de 3 mois nous ayant conduit, par l’Espagne et le Maroc, en Mauritanie et au Mali ; je ne ferai pas ici de compte-rendu détaillé concernant ces pays, simplement nous avons adoré : le parcours Chinguetti / Kiffa et le banc d’Arguin pour la Mauritanie, le pays Dogon, les berges du Niger (Mopti, Bamako, …) et … les Maliens !
Notre Pinz (6x6) a été aménagé en mini camping-car, nous l’avions testé en septembre au Maroc, sur le plateau du Rekkam jusqu’à Merzouga et il nous avait donné toute satisfaction.
Il a encore bien répondu à ce qu’on attendait, avec ses avantages et ses inconvénients.
Avantages :
Le couchage vraiment très confortable.
Le « tout dedans » quand on a eu du froid, de la pluie, voire de la neige (Espagne, Maroc à l’aller) ou un fort vent.
Son confort sur les pistes caillouteuses : on a très bien vécu la traversée du Guelb er Richat alors que les 2 4x4 qui nous accompagnaient ont été secoués tant et plus.
Sa motricité dans le sable mou, là encore les 4x4 restent plantés alors que le Pinz passe « à l’aise », ayant également un 4x4 (Toy HJ 61), je mesure vraiment la différence qui est immense, même avec 4 tonnes bien sonnées les 6 roues sont bien + efficaces que 2,5 tonnes sur 4 roues !
Inconvénients :
Sa lenteur de progression sur route, il faut rester entre véhicules du même type ou se donner RV plus loin mais pas faire de long parcours avec des véhicules qui ont un potentiel vitesse beaucoup + important.
Sa consommation, directement liée à la vitesse, les traversées de l’Espagne et du Maroc m’ont permis de mesurer la différence entre rouler à fond et rester autour de 3200 tours, il y a plus de 5 litres (au 100 km) d’écart. Au total nous avons parcouru 14 500 km avec une conso moyenne de 25 l / 100 km. Dans le sable mou les 40 litres sont dépassés !
Son carburant, en Mauritanie l’approvisionnement en essence est un problème, beaucoup de stations n’ont que la pompe mais pas le carburant, on en trouve en bidons mais négociations longues et usantes, entre le prix et la quantité dans les bidons on n’en finit pas.
Sa faible puissance qui est une gêne pour doubler ou pour les montées sableuses.
Les problèmes mécaniques rencontrés :
Filtre à essence bouché, en moyenne tous les 1000 km, et ce dès le départ de France, au début je pensais à des saletés dans un réservoir mais je crois que c’est plutôt les tuyaux qui se décomposent (ils sont neufs et ce sont des tuyaux spéciaux pour l’essence).
Alternateur ne chargeant plus, c’est arrivé à mi-parcours, j’ai vérifié l’alternateur et changé le régulateur, le problème est revenu plusieurs fois, le fait de débrancher les connexions du régulateur et de les nettoyer a réglé plusieurs fois le problème (sauf au retour en Espagne ou cette opération répétée n’a été d’aucune utilité – la pluie ?? )
Mayonnaise au bouchon de remplissage d’huile, phénomène qui se reproduit chaque fois qu’il y a beaucoup de froid et surtout d’humidité. J’ai enlevé le préchauffage de l’air, je vais le remettre pour voir si ça a une influence.
Pipe d’échappement qui a tenté de s’échapper, 3 écrous et 2 goujons partis
Pannes du moteur d’essuie-glace (l’élastique qui a cassé 2 fois)
Enorme nuage de fumée en roulant, moteur chaud, pas d’autre signe (ni bruit ni perte de vitesse, rien).
Panne du compteur de vitesse (l’aiguille est devenue folle, elle venait en butée et s’est cassée), on a fonctionné au GPS.
Une crevaison (vieux pneu).
Klaxon bloqué plusieurs fois (il faut agir sur la petite vis qui règle la distance entre les lames)
1 batterie HS
Bruits divers et variés qui viennent et qui disparaissent.
Les freins broutent parfois dans la seconde moitié du parcours.
Sinon
Le second alternateur, tout nouveau, posé juste avant le départ a parfaitement fonctionné.
Une révision à mi-parcours et 2 vidanges (1 à chaque 5000 km).
Particularité : on ne passe pas inaperçus et beaucoup de gens sont attirés par ce véhicule atypique.
Et un grand merci à JPDB, l’assistant technique qui, par mail, par téléphone, m’a guidé et soutenu dans mes infortunes mécaniques.
@micales saluTaTions
Jacques
PS Nous avons croisé un Pinz le 18 janvier au Nord de Tiznit, appels de phares.
Nous avons également rencontré un TP3, une 504 Dangel avec cellule et un Berna-Saurer (alors ça, je ne connaissais pas mais lui connaissais très bien les Pinz).
Sujet: 3 mois en Afrique Noire : le bilan 